Aujourd’hui, ce sont les métiers de la vente et du commerce qui sont lourdement impactés. Demain, ce sera peut-être le métier de vos élèves ! Il faut absolument lire cette Gazette du SVMEP (à télécharger ci-dessous), qui peut vous aider à prévenir de futures évolutions dommageables dans vos métiers. Le canton doit défendre la culture professionnelle et générale des apprenti.e.s vaudois.es (ainsi que le métier de leurs enseignant.e.s)!
La réforme de la formation commerciale conduit à une déqualification des apprenti.e.s. Elle est vidée de son contenu pédagogique et culturel au profit de « compétences opérationnelles immédiates » pensées à très court terme. Les branches d’enseignement, notamment le français, les langues étangères ou l’eCG seront diluées dans des « domaines de compétences » qui aboutissent à une éducation à un poste de travail en particulier et non plus à des savoirs généralisables et transférables qui garantissaient des possibilités d’évolution dans le métier. Le SVMEP s’en était déjà inquiété, comme vous pouvez le lire ici.
Les enjeux concernent également les enseignant.e.s : cette pédagogie purement utilitariste ne respecte pas les compétences professionnelles des enseignant.e.s qui seront voués à faire un peu de tout, la plupart du temps hors de leurs compétences personnelles. À terme, de simples coachs avec des formations courtes pourront remplacer les enseignant.e.s actuel.le.s!
Pour toutes ces raisons, notre syndicat a exposé une série de revendications au Département de la formation. Nous demandons :
- un état précis et complet de tout ce que le nouveau plan de formation pour la vente (et pour le commerce) fait perdre de savoirs, de qualifications, de possibilités professionnelles aux apprenti.e.s vaudois.es
- que le canton propose un ensemble cohérent de mesures restauratrices pour empêcher la dégradation de ces apprentissages mais aussi afin de garantir l’égalité de traitement entre la formation en dual et la voie gymnasiale (école de commerce)
- que ces formations restauratrices soient imparties durant la semaine de travail, sous la forme d’un jour de cours supplémentaire
- la garantie des possibilités d’accès à la maturité professionnelle ainsi que sa promotion systématique moyennant une intervention volontariste
- que le statut professionnel des enseignant.e.s concerné.e.s, leurs qualifications et leur emploi soient garantis
- que les conditions de travail des enseignant.e.s soient préservées, notamment pour ce qui est du travail librement géré
- que le droit au transfert soit consolidé et élargi pour les collègues qui aimeraient s’en prévaloir
Lisez ci-dessous la Gazette sur cette réforme.