Nous signalons la récente et très pertinente publication de nos collègues de l’Union du corps enseignant secondaire genevois. Elle traite des menaces que font peser sur notre métier le développement non maîtrisé des outils numériques mais aussi l’idéologie sous-jacente aux récentes réformes des formations commerciales.
[Dans la réforme de l’École de Commerce, on] voit à l’œuvre cette tendance à la formalisation de l’instruction, poussée à son paroxysme dans un plan d’études qui évacue les logiques disciplinaires au profit de la logique utilitariste du savoir, ne retenant comme légitime à être enseigné que ce qui servira l’employabilité des élèves, destiné·e·s à être des travailleur·euse·s flexibles, des exécutant·e·s sans esprit critique, pour s’insérer dans un marché du travail de plus en plus polarisé entre des employé·e·s très qualifié·e·s et une masse pauvrement qualifiée et chichement payée.