En 2020, à la suite d’une forte mobilisation syndicale, le Conseil d’État a décidé de supprimer la fonction 14410, permettant aux maître.sse.s d’enseignement professionnel I (MEP) d’accéder au niveau salarial 11.
Pourtant, cette amélioration ne corrige que partiellement l’inégalité de traitement entre les enseignant.e.s des écoles professionnelles.
En effet, il reste deux chaînes (144 et 145) qui, toutes deux, comportent 2 niveaux (10 et 11). Néanmoins, les fonctions 14512, 14511 et 14412 ont droit au « cliquet », contrairement à la fonction 14411. Ceci est énigmatique, incohérent et injuste. Les détentrices et détenteurs d’un titre HES équivalant à un bachelor sont particulièrement prétérité.e.s quand i.elle.s sont colloqué.e.s en 144. En effet, tou.te.s les autres
enseignant.e.s vaudois.es qui détiennent un bachelor, qu’i.elle.s enseignent au secondaire I, à l’école de la transiton, au gymnase – et même en formation professionnelle quand i.elle.s sont en 145 – ont droit au
cliquet après 15 ans. Cette distinction n’a plus lieu d’être car elle crée des inégalités et des incohérences qui sont injustifiables. Ainsi, des enseignant.e.s qui dispensent la même branche aux mêmes élèves peuvent avoir droit ou non au cliquet selon la chaîne/fonction dans laquelle i.elle.s se trouvent.
(…)
Les personnes soussignées, enseignant.e.s concerné.e.s ou collègues solidaires, demandent donc au Conseil d’État de supprimer la chaîne 144, ce qui garantira une collocation équitable des maîtres.ses d’enseignement professionnel et donnera ainsi le droit au cliquet pour toutes et tous. Ce souci d’équité devra inclure la mise en place d’un mécanisme qui valorise les MEP détenteur.trice.s de titres HES.